Voler en montagne est le rêve de bons nombres de parapentistes qui n’ont pas la chance d’avoir les Alpes ou les Pyrénées à proximité. Vous êtes peut-être dans ce cas et un jours vous serez certainement tenté d’accéder à cette nouvelle dimension.
Voler en parapente au-dessus des montagnes est une expérience incroyable mais comporte certains risques auxquels vous ne faites pas face lorsque vous survolez les plaines.
Où sont les zones dangereuses ?
Comment fonctionnent les vents ?
Où sont les meilleurs thermiques ?
Certaines de ces questions n’ont pas la même importance lorsque nous volons sans relief.
Il est préférable de choisir un moment doux pour commencer le vol en montagne.
Si vous volez tôt ou tard dans la journée, tard dans la saison, vous aurez généralement un vol facile.
Essayez la même chose à midi en juin et c’est parti pour une balade sauvage.
Ce qui surprend la plupart des pilotes, c’est la méconnaissance de l’air qui bouge.
Le thermique et le grattage de la falaise doivent être abordés avec prudence.
Lorsque vous commencez a voler en montagne, prenez des marges importantes avec les parois.
Replacez vous dans la peau d’un débutant qui découvre le parapente et souvenez vous des conseils avisés que vous donnaient vos moniteurs.
Allez chercher de l’information, posez des questions!
VOL MONTAGNES ? VENTS LÉGERS UNIQUEMENT !
Les pilotes qui volent habituellement sur la côte ou sur de petites collines peuvent s’habituer à voler par vent fort.
Sur des sites tel que La Dune du Pyla par exemple s’il n’y a pas de vent nous ne pouvons tout simplement pas voler!
Soyez prudent lorsque vous volez en montagnes, le vent peut devenir brutalement plus puissant, et les portes de sorties pour un retour au sol en sécurité peuvent tout à coup se limiter.
Il y a un vent de vallée, provoqué par l’air qui monte au-dessus des pics, et l’air qui coule des plaines pour le remplacer.
Il y a une brise de pente, sur chaque pente exposée au soleil.
Et il y a le vent météo, qui se déplace au-dessus de nous avec le passage des systèmes météorologiques.
Tout ces vents interagissent pour créer une aérologie complexe.
À cela s’ajoutent des thermiques individuels qui attireront l’air vers eux à mesure qu’ils monteront créant turbulences et cisaillements.
Parfois, il y a même un cinquième vent pour compliquer les choses, le flux catabatique en aval des glaciers, de la neige ou des montagnes très tard dans la journée.
Cet air froid descend les pentes par gravité depuis les sommets et peut parfois être soutenu et soudain.
Il est donc préférable de commencer vos aventures de vol en montagne les jours sans vents sur les prévisions.
Parapente en montagne : terrain à risques
Les pilotes oublient souvent qu’un atterrissage imprévu sur une pente de montagne peut être une situation très risquée.
Même un terrain d’apparence conviviale peut être jonché de roches et présenter une pente dangereuse.
Matériel fortement recommandé: une petite trousse de premiers soins, de la nourriture et de l’eau, des vêtements imperméables.
Une radio VHF chargée connectée à la fréquence FFVL (143.9875)
Des chaussures qui peuvent supporter un terrain rocheux ou de la neige et de la glace.
Un morceau de corde et un mousqueton pour vous sécuriser après un arbrissage ou un atterrissage dans une vire bordée d’une falaise abrupte le temps que les secours n’arrivent.
Pourquoi pas un dispositif de localisation GPS du type Syride SYS EVOLUTION qui pour une poignées d’Euro peut, en plus de rassurer vos proches quand tout va bien, faire gagner un temps précieux aux secours s’ils devaient être amenés à venir vous chercher dans un endroit isolé et sans témoin.
La montagne est un terrain de jeu merveilleux à condition de l’aborder avec humilité et progressivité.
Restez prudent en toutes circonstances, questionnez-vous sans cesse et soyez attentif à tout ce qui vous entoure pour anticiper tout ce qu’il pourrait se produire dans les prochaines minutes de votre vol.
Et n’oubliez pas de profiter du paysage 😉
